Le projet se déroule en cinq temps :
Creature of the night, édition
Quelques souvenirs de films qui m'ont faite, mémoire
L'Aaventura 371, édition
Mur filmique, installation
Le palais de mémoire, installation
Creature of the night est un ensemble de captures d'écran de films et quelques passages de «?matière et mémoire?» d'Henri Bergson. Cette édition réunit ces éléments comme un lieu total, où les images filmiques seraient des morceaux de souvenirs traduisant les frontières floues entre mes souvenirs de films, mes rêves, les images montrant des rêves et les images donnant l'impression du rêve. Creature of the night soulève l'importance de l'image animée et la nature de ces images : pourquoi avoir choisi ces moments dans les films?? Pourquoi arrêter l'image animée?? Pourquoi les avoir récoltées??
Le mémoire semble répondre à ces questions en explicitant les liens qui apparaissent entre expériences personnelles, références et ressentis, tous évoqués en tant que souvenirs. Il comprend quelques souvenirs de films qui m'ont faite?; Les demoiselles de Rochefort, Les enfants du Paradis et The Rocky horror picture show. Le mémoire se construit autour du principe de la mnémotechnique expliquée dans l'essai Mnémosyne de François Boutonnet. Le principe est d'imaginer un lieu où chaque pièce contient des images fortes associées à une idée, un souvenir. Ainsi, dans un parcours ordonné, il est possible de se rappeler à chaque pièce et à chaque image les éléments qui ont été associés. L'auteur perçoit les prémices du cinéma dans cette déambulation et c'est au 16e siècle que l'on attribue le terme de «?palais de mémoire?» à ce lieu.
371 l'Aaventura est une édition qui montre 371 images de personnages de dos présents dans le film L'Aaventura de Michaelangelo Antonioni. Cette édition fait écho à l'ouvrage tourner le dos, sur l'envers du personnage au cinéma dans lequel Benjamin Thomas considère que le réalisateur se concentre sur une intrigue formelle où les dos des personnages dévoilent la «?planéité de la diégèse.?» Son analyse illustre le passage d'une image en mouvement à une image fixe, ou plutôt à l'action de fixer l'image.
Inspiré par le corpus d'images Mnémosyne, de l'historien de l'art Aby Warburg, le mur filmique expose des plans issus de quelques films et dégage des typologies qui les composent : fenêtre, voiture, porte, mur, miroir. Cette expérience évoque la réalisation d'images personnelles photographiques et des choix réalisés pendant une prise de vue.
Le palais de mémoire s'articule autour d'une histoire racontée par mes parents, où mon père aurait volé une bague. Cette anecdote dépliée en six versions est mise en scène par des photographies réalisées au fil des années. Comme des captures d'écran de ma mémoire qui projette des souvenirs, elles contextualisent les moments où ces histoires ont pu être racontées, et non les lieux où le vol a pu être commis. Évoluant dans le temps, l'importance du vol se minimise à travers les différentes versions : c'est une réalité-fiction. Ces photos qui s'animent en vidéos sont projetées autour d'une structure centrale. À l'image d'un palais de mémoire, les souvenirs sont projetés dans un endroit imaginé, mais où la narration bidimensionnelle se déploie en trois dimensions et dans un format animé. Le mapping permet un habillage littéral de l'histoire au lieu et le déplacement dans l'espace donne différentes lectures possibles. Un paysage sonore composé sur pure data et processing délimite l'espace et se positionne comme élément d'un souvenir scénique, imaginant ce que peut être le bruit de la remémoration. Le dispositif explore l'ambiguïté entre l'histoire des faits et l'histoire inventée, imaginée ou encore fausse. Il traduit l'incertitude de ma mémoire, présentant une manière de designer des souvenirs. De l'extérieur, cette micro histoire qui reste perdue parmi tant d'autres, a une importance à l'échelle d'une biographie personnelle, démontrant le parcours d'une anecdote dans ma mémoire.
Creature of the night, édition
Quelques souvenirs de films qui m'ont faite, mémoire
L'Aaventura 371, édition
Mur filmique, installation
Le palais de mémoire, installation
Creature of the night est un ensemble de captures d'écran de films et quelques passages de «?matière et mémoire?» d'Henri Bergson. Cette édition réunit ces éléments comme un lieu total, où les images filmiques seraient des morceaux de souvenirs traduisant les frontières floues entre mes souvenirs de films, mes rêves, les images montrant des rêves et les images donnant l'impression du rêve. Creature of the night soulève l'importance de l'image animée et la nature de ces images : pourquoi avoir choisi ces moments dans les films?? Pourquoi arrêter l'image animée?? Pourquoi les avoir récoltées??
Le mémoire semble répondre à ces questions en explicitant les liens qui apparaissent entre expériences personnelles, références et ressentis, tous évoqués en tant que souvenirs. Il comprend quelques souvenirs de films qui m'ont faite?; Les demoiselles de Rochefort, Les enfants du Paradis et The Rocky horror picture show. Le mémoire se construit autour du principe de la mnémotechnique expliquée dans l'essai Mnémosyne de François Boutonnet. Le principe est d'imaginer un lieu où chaque pièce contient des images fortes associées à une idée, un souvenir. Ainsi, dans un parcours ordonné, il est possible de se rappeler à chaque pièce et à chaque image les éléments qui ont été associés. L'auteur perçoit les prémices du cinéma dans cette déambulation et c'est au 16e siècle que l'on attribue le terme de «?palais de mémoire?» à ce lieu.
371 l'Aaventura est une édition qui montre 371 images de personnages de dos présents dans le film L'Aaventura de Michaelangelo Antonioni. Cette édition fait écho à l'ouvrage tourner le dos, sur l'envers du personnage au cinéma dans lequel Benjamin Thomas considère que le réalisateur se concentre sur une intrigue formelle où les dos des personnages dévoilent la «?planéité de la diégèse.?» Son analyse illustre le passage d'une image en mouvement à une image fixe, ou plutôt à l'action de fixer l'image.
Inspiré par le corpus d'images Mnémosyne, de l'historien de l'art Aby Warburg, le mur filmique expose des plans issus de quelques films et dégage des typologies qui les composent : fenêtre, voiture, porte, mur, miroir. Cette expérience évoque la réalisation d'images personnelles photographiques et des choix réalisés pendant une prise de vue.
Le palais de mémoire s'articule autour d'une histoire racontée par mes parents, où mon père aurait volé une bague. Cette anecdote dépliée en six versions est mise en scène par des photographies réalisées au fil des années. Comme des captures d'écran de ma mémoire qui projette des souvenirs, elles contextualisent les moments où ces histoires ont pu être racontées, et non les lieux où le vol a pu être commis. Évoluant dans le temps, l'importance du vol se minimise à travers les différentes versions : c'est une réalité-fiction. Ces photos qui s'animent en vidéos sont projetées autour d'une structure centrale. À l'image d'un palais de mémoire, les souvenirs sont projetés dans un endroit imaginé, mais où la narration bidimensionnelle se déploie en trois dimensions et dans un format animé. Le mapping permet un habillage littéral de l'histoire au lieu et le déplacement dans l'espace donne différentes lectures possibles. Un paysage sonore composé sur pure data et processing délimite l'espace et se positionne comme élément d'un souvenir scénique, imaginant ce que peut être le bruit de la remémoration. Le dispositif explore l'ambiguïté entre l'histoire des faits et l'histoire inventée, imaginée ou encore fausse. Il traduit l'incertitude de ma mémoire, présentant une manière de designer des souvenirs. De l'extérieur, cette micro histoire qui reste perdue parmi tant d'autres, a une importance à l'échelle d'une biographie personnelle, démontrant le parcours d'une anecdote dans ma mémoire.
Son Sei-Kyung - DNSEP Design, 2017
Photo - © S.Binoux
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Son Sei-Kyung - DNSEP Design, 2017
Photo - © S.Binoux
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Son Sei-Kyung - DNSEP Design, 2017
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Son Sei-Kyung - DNSEP Design, 2017
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Son Sei-Kyung - DNSEP Design, 2017
Photo - © S.Binoux
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Son Sei-Kyung - DNSEP Design, 2017
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Son Sei-Kyung - DNSEP Design, 2017
Photo - © S.Binoux
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