Bathilde Lebret

La question centrale de mon diplôme est : comment et pourquoi, nous, Humains, avons-nous besoin de formaliser notre imaginaire par l'image ?

Cette scénographie aborde différentes facettes du phénomène extra-terrestres, un sujet prétexte à parler de l'autre, de la notion d'étranger, et de l'altérité. À travers cinq pôles, cette installation parle de la figuration d'une autre forme de vie : les aliens dans le cinéma, mais également la représentation de leurs véhicules, les OVNIS, objets visiteurs de la Terre, puis enfin la prise de contact, notre propre représentation aux yeux des autres et l'interprétation de ces signes dits «extraterrestres». L'installation aboutit à une illustration de ce que pourrait être une rencontre avec l'extra-terrestre. La webcam capture des fragments de visage, qui sont ensuite projetés afin de composer une affiche numérique interactive générée par Processing. L'utilisateur se retrouve alors face à lui-même : la découverte de soi-même. Il voit son image projetée confrontée à des extraits de l'ouvrage Étrangers à nous-mêmes de Julia Kristeva (1988). Ces textes parlent de la relation que l'on entretient avec l'étranger sur notre propre planète. Cette partie fait écho à la situation migratoire actuelle et les problèmes de rejet qu'elle engendre. Tout ce phénomène est une projection de nous, de soi dans vers un autre. Il est une sorte de miroir informant et déformant de nous-mêmes, de notre humanité.