Baptiste Corbet

Bouilli

Le sujet de mon diplôme est rattaché à la pensée que j'ai pu développer dans mon mémoire sur le rapport entre le naufragé et le matériau : un rapport natif, frontal et naïf en constante évolution et en échange constant avec le milieu, le territoire, le corps de l'homme et celui de la matière travaillée.

C'est une posture d'expérimentation et de recherche avant tout. Comment, après avoir fait subir une transformation radicale à un matériau utilisé depuis longtemps par l'homme, peut-on lui redonner une place qui correspond à son état transformé ? La matière, une fois altérée, change certains de ses paramètres mécaniques, comportementaux et esthétiques. La place qu'elle tenait alors traditionnellement dans notre quotidien est à repenser, à redéfinir.

Quels sont les langages plastiques et structurels qui peuvent découler de ce nouvel état ? Dans un mode de création où la forme est guidée par le rôle que joue le matériau dans le système de l'objet, où le "comment ça marche" préexiste à la recherche formelle, chaque prototype que j'ai élaboré est une application possible à l'échelle de mobiliers de différents tests de structures et de différentes manières de travailler une même matière : le cuir bouilli.