SANS TITRE, 1989-2001
Un bulletin trimestriel d’importance
Une proposition de Stéphane Le Mercier
du 21 mars au 27 avril 2018
La Vitrine - Médiathèque
Revue Sans titre, 1989-2001
Comme l'a analysé Hal Foster dans son essai, Le Retour du Réel, l'une des qualités des artistes apparus au début des années 1990 fut de rejouer la pièce des avant-gardes historiques : « ...un commerce temporel entre l'avant-garde historique et la néo-avant-garde, une relation complexe d'anticipation et de reconstruction. »
De Grenoble à Francfort, d'Amsterdam à Glasgow, la stratégie menée consista à repenser l'héritage des années 1960 à l'aune de la culture populaire, ses récits, ses mythes (sitcom, industrie musicale) et des dispositifs issus de la communication visuelle (banque d'images, design graphique). [...]
Des revues relayèrent, amplifièrent les opérations en cours, qu'elles fussent directement liées aux écoles d'art (Bloc Notes, émanation du post-diplôme grenoblois, l'École du Magasin) ou bien initiées par de jeunes historiens de l'art issus de l'université (Des Arts). Vingt-cinq ans plus tard, les dites revues témoignent surtout d'une double économie visuelle : le revival « jeunes gens modernes » concentré sur les dernières déclinaisons de la mode (Purple Prose), la persistance de l'esthétique fanzine, son goût du collage et des dissonances typographiques (Omnibus).
Trimestriel édité à Lille par l'A.C.R.A.C, distribué gracieusement dans les centres d'art et les musées (Mukha, Villa Arson, Musée d'Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne...) ainsi que dans un certain nombre de galeries repérées côté belge et côté français, SANS TITRE initia le mouvement dès le printemps 1989.
Sa qualité tient avant tout à une identité graphique rigoureuse (le nom du journal traduit en quatre langues, du flamand à l'italien, l'usage d'une gothic bold pour les titres) doublée d'une matérialité originale (un papier offset de faible grammage plié en trois volets tel un quotidien expédié par la poste). A cela s'ajoute évidemment une structure éditoriale de qualité, inchangée de parution en parution, soient quatre pages organisées comme suit : la page 1 consacrée à un entretien avec un ou une artiste, reconnu ou émergent (Michel François, Joëlle Tuerlinckx, Cécile Bart), les pages 2 et 3 composées de brefs compte rendus d'expositions internationales, la page 4, d'un calendrier.
Stéphane Le Mercier
À retourner, ouverture de la vitrine et présentation, mardi 24 avril à 17h.
De Grenoble à Francfort, d'Amsterdam à Glasgow, la stratégie menée consista à repenser l'héritage des années 1960 à l'aune de la culture populaire, ses récits, ses mythes (sitcom, industrie musicale) et des dispositifs issus de la communication visuelle (banque d'images, design graphique). [...]
Des revues relayèrent, amplifièrent les opérations en cours, qu'elles fussent directement liées aux écoles d'art (Bloc Notes, émanation du post-diplôme grenoblois, l'École du Magasin) ou bien initiées par de jeunes historiens de l'art issus de l'université (Des Arts). Vingt-cinq ans plus tard, les dites revues témoignent surtout d'une double économie visuelle : le revival « jeunes gens modernes » concentré sur les dernières déclinaisons de la mode (Purple Prose), la persistance de l'esthétique fanzine, son goût du collage et des dissonances typographiques (Omnibus).
Trimestriel édité à Lille par l'A.C.R.A.C, distribué gracieusement dans les centres d'art et les musées (Mukha, Villa Arson, Musée d'Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne...) ainsi que dans un certain nombre de galeries repérées côté belge et côté français, SANS TITRE initia le mouvement dès le printemps 1989.
Sa qualité tient avant tout à une identité graphique rigoureuse (le nom du journal traduit en quatre langues, du flamand à l'italien, l'usage d'une gothic bold pour les titres) doublée d'une matérialité originale (un papier offset de faible grammage plié en trois volets tel un quotidien expédié par la poste). A cela s'ajoute évidemment une structure éditoriale de qualité, inchangée de parution en parution, soient quatre pages organisées comme suit : la page 1 consacrée à un entretien avec un ou une artiste, reconnu ou émergent (Michel François, Joëlle Tuerlinckx, Cécile Bart), les pages 2 et 3 composées de brefs compte rendus d'expositions internationales, la page 4, d'un calendrier.
Stéphane Le Mercier
À retourner, ouverture de la vitrine et présentation, mardi 24 avril à 17h.