Table ronde

La critique conservée : entre l’événementiel et le temps long

Vendredi 6 novembre 2020 14–16H
Cité du design, 3 rue Javelin Pagnon, 42000 Saint-Étienne

Table ronde avec Isabelle Le Pape, Sylvie Mokhtari et Karim Ghaddab (modération) 
Rencontres organisées par l'Unité de recherche Design et Création de l'ESADSE et soutenues par le Ministère de la Culture en partenariat scientifique avec les Archives de la critique d'art et artpress
Catégorie(s) : Table ronde
Publié le : 01 Nov 2020

La critique conservée : entre l’événementiel et le temps long

Par nature, la critique a partie liée avec l'instant. En premier lieu, elle réagit à l'événement que constitue une exposition. Évaluation, analyse, discussion des oeuvres et des problématiques proposées à l'appréciation du public, elle est diffusée dans des supports éditoriaux variés (revues et magazines mensuels, journaux hebdomadaires ou quotidiens, blogs et sites internet...) qui cherchent à répondre, par leur périodicité, à l'actualité des expositions. En second lieu, en tant que forme littéraire et théorique, la critique porte en elle son inscription dans les interrogations, les références et les formulations propres au moment de son surgissement.

Faut-il alors se résoudre à une péremption programmée ou bien envisager une mémoire de cette écriture essentiellement fugace ? Quels liens unissent la parole critique et la matérialité technique des publications dans lesquelles elle prend place (rôle de la reproduction photographique, voire vidéographique, délais de publication, possibilités de diffusion, caractère généraliste ou spécialisé du support, etc.) ? Quelles perspectives heuristiques et exégétiques la conservation des articles critiques ouvre-t-elle ?

Participants

Isabelle Le Pape 
Conservatrice des bibliothèques, Isabelle Le Pape est cheffe du service Art à la Bibliothèque nationale de France. Docteur en Esthétique, sciences et technologie de l'art et agrégée en arts plastiques, elle a enseigné en écoles supérieures d'art et en université et animé des workshops en théorie du design. Ses domaines de recherche autour des liens entre art et littérature font l'objet de publications et d'interventions lors de colloques. Elle est membre du GIS-Sociabilités de l'Université de Bretagne Ouest.

Sylvie Mokhtari 
Docteur en Histoire de l'art contemporain, responsable éditoriale multi supports (IGR) à l'université Rennes 2 et rédactrice en chef de la revue Critique d'art éditée depuis 1993 par les Archives de la critique d'art. Spécialiste des revues d'avant-garde des années 1960-1970, elle a travaillé sur les expérimentations éditoriales d'artistes conceptuels européens et nord-américains au format de revues telles que Interfunktionen ou Avalanche. Elle a entre autres établi une anthologie critique des écrits de François Pluchart, L'art : un acte de participation au monde (Nîmes : Jacqueline Chambon, 2002) et a collaboré à des ouvrages comme Vito Hannibal Acconci Studio (Barcelone : Macba, 2004) ou Les Bibliothèques d'artistes (XXe-XXIe siècles) (Paris : PUPS, 2010). Elle collabore régulièrement à des publications sur la performance, les écrits d'artistes et les trajectoires critiques [voir par exemple : « "News Letter" - art & project : bulletin (1968-1989) », Correspondances d'artistes : du brouillon à la lettre ouverte (Marseille : Le Mot et le reste, 2012) ou « Archiver/activer la mémoire. Le document : un retour à la performance ? », Recréer/Scripter : mémoires et transmissions des oeuvres performatives et chorégraphiques contemporaines, Dijon : Les Presses du réel, 2015].

Modération

Karim Ghaddab  
Enseignant à l'École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne, critique d'art, membre de l'AICA (Association Internationale des Critiques d'Art). Il collabore à diverses revues spécialisées, en particulier artpress, et a écrit une quarantaine de préfaces de catalogues d'expositions. Il est également commissaire d'exposition et a été directeur artistique de l'Art dans les chapelles de 2011 à 2016.
La sécurité des intervenant·e·s et des publics reste la priorité. Les différentes journées sont adaptées afin d'être compatibles avec les gestes barrières : espacement entre chaque siège d'un mètre minimum, éclatement de l'évènement dans différentes salles, nombre de personnes par journée limité, tenue des journées en visioconférence, etc.